Dans le cadre de l'exposition pre-architectures, l'artiste berlinois Kader Attia présente sa contribution Hypomnemata et l'inscrit dans le contexte plus large de son travail. Hypomnemata explore le lien entre le pillage colonial des connaissances et la logique d'exploitation du capitalisme moderne. Le titre est un mot grec qui a été adopté dans des contextes modernes pour faire référence à des techniques spécifiquement conçues pour permettre la production et la transmission de la mémoire.
Kader Attia est un artiste qui s'appuie sur les expériences vécues de deux identités culturelles disparates : algérienne et française. Dans sa pratique, il étudie les implications de l'hégémonie culturelle occidentale et des systèmes de pouvoir coloniaux pour les subjectivités non occidentales, en se concentrant particulièrement sur les traumatismes collectifs et les notions de réparation. Son travail a été inclus dans des expositions majeures telles que la Biennale de Sharjah 15 (2023) ; dOCUMENTA 13, Kassel (2012) ; et la 54ème Biennale de Venise (2011), parmi d'autres. Parmi les expositions individuelles, citons « J'Accuse », Berlinische Galerie, Berlin (2024), “Remembering the Future”, Kunsthaus Zürich (2020).