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Il y a près d’un siècle, l’avant-garde fleurissait à Bruxelles. En 1922, Pierre et Victor Bourgeois, Pierre-Louis Flouquet, Karel Maes et Georges Monier lançaient la revue 7 Arts dont l’influence allait être considérable. Les cinq Bruxellois furent des avocats passionnés de la Plastique pure (autrement dit l’abstraction géométrique) et défendirent une synthèse de tous les arts: peinture, sculpture, arts décoratifs, littérature, musique et cinéma, le tout vu au travers de l’architecture et de l’urbanisme. Leur journal deviendra rapidement une plateforme essentielle à la promotion de la modernité, en Belgique bien sûr, mais également dans l’Europe entière. L’exposition mêlera tout à la fois des grands noms de l’histoire de l’architecture et de l’histoire de l’art belge, et des acteurs moins connus de l’avant-garde. On y croisera les 5 fondateurs de 7 Arts ainsi que leurs compagnons de route : Victor Servranckx, René Magritte, Marcel-Louis Baugniet, Felix De Boeck, Huib Hoste, Jean-Jacques Gaillard, Stanislas Jasinski, Jozef Peeters et bien d’autres.
En 1922, à Bruxelles, cinq très jeunes artistes, le poète Pierre Bourgeois, son frère, l’architecte Victor Bourgeois, les peintres Pierre-Louis Flouquet et Karel Maes ainsi que le musicien et critique Georges Monier, fédèrent une partie de l’avant-garde belge autour d’une revue hebdomadaire, 7 Arts. La publication se veut pluridisciplinaire et a pour objectif central la promotion de la Plastique pure, c’est-à-dire l’abstraction géométrique appliquée à tous les arts. Ce qui s’accompagne d’un positionnement social, voire politique: la Plastique pure doit envahir la ville et créer un rapport nouveau entre le citadin et son environnement, qu’il soit urbain ou domestique.
Deux disciplines sont particulièrement représentées: le cinéma, qui est un art nouveau où tout est possible et, surtout, l’architecture, qui, sur les ruines de la Grande Guerre, se réinvente complètement. C’est là une des singularités de la revue: juxtaposer l’architecture – avec ses exigences techniques et la nécessaire rigueur de son dessin – et les autres arts. Et de fait, parmi les membres du groupe ou ceux qui en sont proches, il n’est pas rare que les peintres s’essaient à l’architecture, que les architectes dessinent des meubles, que les écrivains théorisent l’architecture ou la subliment dans leurs poèmes...
Composée de 4 à 8 pages, la revue se présente comme un journal de grand format, en noir et blanc et abondamment illustré de reproductions d’œuvres picturales, de photographies de bâtiments et de mobilier, de plans d’architecture, de partitions musicales et de très nombreuses gravures dues principalement à Maes et Flouquet. Chaque semaine, articles, manifestes, rubriques ou comptes rendus proposent de révolutionner, sans hiérarchie, les liens qui existent entre l’architecture, l’urbanisme, la littérature, le cinéma, les arts décoratifs, la musique et le théâtre et de rendre compte de la foisonnante actualité littéraire et artistique tant en Belgique qu’en Europe.
La revue se diffuse largement hors des frontières belges et les rédacteurs entretiennent une correspondance assidue avec tout ce que l’Europe compte d’avant-gardes: De Stijl aux Pays-Bas, Der Sturm et le Bauhaus en Allemagne, Il Futurismo en Italie ou L’Esprit Nouveau en France. L’aventure se termine en 1928, après six saisons et 156 numéros. Peu après, Flouquet qualifiera 7 Arts d’«organe de doctrine et de combat» le plus important du mouvement moderne en Belgique.