Les deux ouvrages présentés au CIVA se penchent sur quelques aspects de la carrière et de l’oeuvre de Le Corbusier au tournant des années 30 : le premier dévoilera le contenu de films amateurs tournés au sein de son Atelier ; le second abordera l'unique réalisation de Le Corbusier et Pierre Jeanneret en Afrique.
Le Corbusier on Camera, par Véronique Boone (Birkhauser)
La publication est basée sur les recherches des films amateurs réalisés par l'architecte Ernest Weissmann (1903-1985) avec une Pathé Motocamera durant les années 1929-1933, entre autres à l'Atelier Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Par le biais d’images de ces films, qui capturent des moments inédits de la vie à l’Atelier, le livre les replace dans le contexte historique et personnel de Le Corbusier. Le booklaunch sera l’occasion de projeter et discuter de ces films, d’en interroger l’intérêt historique mais aussi l’actualité de ces images dans le contexte de l’activité d’une agence d’architecture, son fonctionnement, la production et le réseau qu’il échafaude.
Villa Baizeau Carthage. Simple Architecture, sous la direction de Roberto Gargiani (Accattone)
Cet ouvrage se penche sur une villa que Le Corbusier et Pierre Jeanneret ont construite en 1929 à Carthage pour le compte de Lucien Baizeau, de Blanche Thiéblin et de leur famille, un édifice aujourd’hui occupé par les services administratifs de la présidence tunisienne. Les nombreuses contributions rassemblées et éditées par Roberto Gargiani tentent d’en apprécier la qualité et sa place dans le corpus des réalisations de Le Corbusier (la Villa Baizeau figurait parmi ses modèles préférés), d’en saisir tout à la fois le rôle historique et d'y apporter également un regard contemporain attentif aux formes sociales précaires et aux conditions climatiques changeantes, afin de penser à une architecture capable d’entrer en relation avec l’environnement sans gaspillage de ressources.
Avec Véronique Boone, Roberto Gargiani, OFFICE (Kersten Geers, David van Severen, Jelena Pančevac), Anna Rosellini, et Martino Tattara (DOGMA).
Modéré par Nikolaus Hirsch (directeur artistique du CIVA)