Au cœur du Jardin Massart, venez découvrir cette exposition qui vous invitera à explorer l’histoire riche et mouvementée de ce jardin botanique hors du commun, créé par le botaniste Jean Massart et l’architecte paysagiste Jules Buyssens en 1922.
Situé en lisière de forêt de Soignes, le jardin reflète non seulement l'évolution de l’histoire des sciences botaniques, mais aussi de l’esthétique des jardins, présentant des phases d’évolution formellement très contrastées. Aujourd’hui le jardin a retrouvé toute sa splendeur grâce à un projet de restauration ambitieux qui permet au public de découvrir les traces de ce riche passé.
entrée gratuite
Le centenaire du jardin botanique Jean Massart est l’occasion d’explorer une histoire très riche dont le souvenir s’est parfois estompé.
Jean Massart (1865-1925), professeur de botanique à l’Université libre de Bruxelles, entame en 1922 la réalisation d’un petit jardin botanique expérimental à Auderghem. Le site choisi est très connu des Bruxellois du début du XXe siècle : à l’orée de la forêt de Soignes, célèbre pour sa conception originale de « hêtraie cathédrale », à côté de l’ancien prieuré de Rouge-Cloître dont la fondation remonte au Moyen Âge.
Massart choisi le concept original d’un jardin éthologique qui reconstitue, en une sorte de Belgique miniature, les principaux milieux naturels du pays. Désireux de lui donner une forme séduisante afin d’intéresser un large public, il collabore avec l’architecte paysagiste Jules Buyssens (1872-1958).
Lorsque Massart décède en 1925, ses amis réunis au sein de l’a.s.b.l. « Jardin expérimental Jean Massart » poursuivent son œuvre. Faute de moyens, l’association est dissoute en 1939 et l’ULB reprend la gestion du jardin. Entretemps, le site s’est étendu avec un nouveau jardin d’expérimentation scientifique, un jardin d’expérimentation horticole et une roseraie vers l’entrée de la chaussée de Wavre. Parallèlement, le site s’équipe de bâtiments destinés aux activités scientifiques et didactiques, d’abord par la transformation et l’agrandissement d’édifices existants (groupe de maisons ouvrières et villa), ensuite, après la Seconde Guerre mondiale, par la construction de nouveaux bâtiments fonctionnels.
Au début des années 1960, Paul Duvigneaud, pionnier dans le domaine de l’écologie, réoriente en partie les priorités. Il abandonne l’entretien du jardin éthologique que l’on laisse évoluer librement, et crée notamment un jardin de l’évolution qui sera régulièrement mis à jour en suivant les découvertes scientifiques.
La construction de l’autoroute reliant Bruxelles à Namur (1971) mutile le jardin qui perd une vaste zone bordant la chaussée de Wavre. La roseraie, le jardin d’expérimentation horticole et la villa disparaissent.
Depuis 2009, la gestion du jardin est assurée par la Région de Bruxelles-Capitale (Bruxelles Environnement), tandis que l’ULB y poursuit des activités universitaires et en assume la responsabilité scientifique.