L’époque actuelle est une époque d’accumulation: non seulement de capital, mais aussi de matière brute souvent incontrôlée: depuis le plastique dans les océans et le carbone dans l’atmosphère jusqu’aux gens, aux bâtiments et aux villes. D’angoisse aussi, et de reconnaissance de la difficulté de trouver des moyens efficaces d’intervenir sur les comportements et les pratiques qui génèrent ces habitudes.
L’appel à un changement systémique se fait entendre de plus en plus fort. Les architectes comme les paysagistes semblent se détacher de la primauté accordée à l’objet dans la starchitecture des vingt dernières années pour adopter une pratique plus intégrale et plus systémique. Une pratique qui s’intéresse moins aux façades spectaculaires qu’à un environnement de données et de logique circulaire. Cette nouvelle esthétique se soustrait souvent à la représentation traditionnelle et à la médiation visuelle directe. Nous pourrions comparer cela au climat et au temps. Le climat n’est pas le temps. Le temps peut être éprouvé, mais pour comprendre le climat, il faut un média.
Contributions par Accattone magazine (Ismaël Bennani, Sophie Dars, Orfée Grandhomme, Carlo Menon, Galaad Van Daele) / Alice Nouvet, Alice Paris, Camille Pons en Plant & Houtgoed (Jeroen Deseyn, Nicolas Vandenplas), Wael Al Awar / Kenichi Teramoto, François Farges / Roger Caillois, Maria Fernanda Serna, Jean Garcin - Karbon’ architecture et urbanisme / Claire Valette – IOTA, Andrés Jacque, Thomas Lommée - OpenStructures, Jean Painlevé, Coline Rosoux, Sonian Wood Coop - Stephan Kampelmann, Superflex.