Online Talk : Exotic or indigenous? Questioning the nature of plants
Les plantes exotiques sont-elles plutôt bénéfiques ou au contraire une source de nuisances ? Ont-elles tendance à devenir de plus en plus nuisibles ou à s’intégrer parmi la flore indigène au fil du temps ? Sont-elles nombreuses à devenir envahissantes ? Beaucoup de graines pour un débat passionnant.
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La grande majorité des plantes cultivées et ornementales en Belgique proviennent d’importations, qui se sont fortement intensifiées à partir du 19ème siècle. Des milliers d’espèces et de cultivars d’origine exotique comme le cerisier du Japon, l’araucaria (Amérique du sud) et le rhododendron (Asie) ont été introduites chez nous pour leurs propriétés ornementales. La renouée du Japon (Asie) a par exemple été introduite au début du 19ème siècle en Europe pour ses qualités ornementales, fourragères, mellifères et fixatrices de sol. Elle s’est échappée des jardins et sa colonisation exponentielle a commencé au milieu du 20ème siècle. Nos parcs et jardins comportent en réalité peu de plantes indigènes…
Un débat en compagnie de Denis Diagre-Vanderpelen historien au Jardin Botanique de Meise/ULB, Etienne Branquart, responsable de la Cellule interdépartementale Espèces invasives du SPW Environnement et Serge Kempeneers, président du Conseil de l’Environnement de la Région de Bruxelles-Capitale.
ORATEURS
Appuyé sur les milliers de lettres qui constituent les archives du botaniste François Crépin (1830-1903) et sur diverses sources publiées, Denis Diagre-Vanderpelen nous présentera le rapport que les amis belges de la « science aimable » entretinrent avec les plantes exotiques, durant « le long 19ème siècle ». Ces quelques décennies furent le théâtre d’un phénomène qui tenait du changement de paradigme, ou presque. Il évoquera le contexte, les causes et les manifestations de cette inégale et progressive mutation du regard sur la plante non-indigène.
Après quoi Etienne Branquart se penchera sur les plantes envahissantes d’ici et d’ailleurs et examinera les causes qui expliquent la prolifération accrue des espèces envahissantes en tous genres à l’échelle mondiale, y compris parmi les plantes indigènes (laitues de mer, lentilles d’eau, graminées sociales, etc.). Il nous montrera en quoi les plantes exotiques envahissantes constituent une menace spécifique pour les écosystèmes naturels et pourquoi elles causent davantage de nuisances que les proliférations de plantes indigènes. Un constat qui plaide en faveur de l’adoption d’une approche précautionneuse lors de l’introduction de nouvelles plantes exotiques.